Valérie a de nouveau pris la pose sur l'estrade du cours dirigé. Comme lundi, elle a enchaîné une série de poses de 30 min et les élèves ont multiplié les dessins au fusain ... en quête d'expressivité !
Le modèle vivant est certainement le meilleur exercice pour progresser en dessin/peinture. Oui, mais pourquoi ?
L'explication du jour :
La séance de modèle vivant est très (très, très) contraignante. En effet, lors d’une séance de modèle vivant, l’élève ne peut choisir ni le modèle, ni le point de vue, ni le temps imparti ... et son job est de produire une représentation efficace !
Certains préfèrent les modèles tout en rondeurs à la Rubens, d’autres les corps athlétiques façon Apollon , certains se sentent inspirés par les poses lascives, d’autres par les poses dynamiques, etc. Il y a autant de goûts que d’élèves et il est naturellement impossible de satisfaire les préférences de chacun. Et tant mieux, puisqu'en réalité, le modèle n’est qu’un prétexte pour travailler. Le but de l’exercice est d’apprendre à rendre sa représentation efficace … et cela peu importe le physique ou la pose. L'artiste doit s'adapter au modèle.
Le point de vue et recul :
En général, les points de vue sont distribués de façon aléatoire en début de séance par tirage au sort.
Certains points de vue valorisent une posture, et d’autres moins. Dans le cas où celui-ci n’est pas très heureux, l’élève a la possibilité de ne représenter qu’une partie de la pose comme par exemple, un torse ou une tête.
L’élève peut aussi se voir attribuer un point de vue plus ou moins proche du modèle. Il s’agit donc d’adapter l’échelle de sa représentation en fonction du recul que l’on a du modèle.
Certains points de vue valorisent une posture, et d’autres moins. Dans le cas où celui-ci n’est pas très heureux, l’élève a la possibilité de ne représenter qu’une partie de la pose comme par exemple, un torse ou une tête.
L’élève peut aussi se voir attribuer un point de vue plus ou moins proche du modèle. Il s’agit donc d’adapter l’échelle de sa représentation en fonction du recul que l’on a du modèle.
La durée des poses est variable et oscille généralement de quelques minutes à 3 heures. (Il peut arriver aussi qu’une pose dure plusieurs séances). Le temps de pose est certainement la contrainte la plus importante de la séance de modèle vivant. Il s’agit pour l’élève de bien gérer le temps imparti en organisant sa représentation. Un temps imparti stressant va inciter l’élève à travailler plus rapidement (décisions, gestes), soit gagner en efficacité.
Eviter par exemple de s'engager dans une représentation très complexe quand le temps de pose est insuffisant. Pour cela, il s'agit d'estimer la durée de réalisation de son dessin. Le temps de réalisation comprend la vitesse d'exécution de l'artiste, la complexité et le degré de finition de la représentation.
Il est important d’intégrer que dans l’apprentissage les contraintes sont formatrices ! Un élève capable de se libérer d’une contrainte est un élève qui progresse. En revanche, un élève bloqué par une contrainte aura des difficultés à avancer.
La séance de modèle vivant sensibilise donc l'artiste au choix d'un sujet, à sa valorisation et donne un coup de boost à sa technique avec le temps de travail limité.
Il permet aussi d'expérimenter pour développer le champ des possibilités et gagner en créativité.
Il permet aussi d'expérimenter pour développer le champ des possibilités et gagner en créativité.
La citation du jour :
Le dessin est l’art d’éliminer.
Liebermann
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