Pas de dimanches pour les artistes ! Dessins, cours particulier, exposition, cette journée a été artistiquement over chargée !
Tout d'abord, une matinée passée à dessiner avec une série de poses de 40 min au fusain.
Pour le débutant, cette technique parait souvent hasardeuse et salissante. Avec la pratique, l'artiste apprend à dompter le fusain, grâce à une accumulation de savoirs et une maîtrise du geste. La maîtrise du médium permet une expression complète. Attention, la technique n'est pas une finalité, elle permet simplement de s'exprimer visuellement. C'est un langage, reste après à écrire une histoire visuelle ..
>> Rdv en stage pour tout savoir sur le fusain !
Travail de la ligne et travail de la masse !
Les 10 principes du jour :
1 Un dessin doit avoir une intention2 Un centre d'intérêt doit attirer le regard
3 Courir après les contrastes pour plus de dynamisme
4 La composition est plus importante que le contenu d'une peinture
5 Déterminer les valeurs en comparant
6 Dessiner les relations et non des éléments isolés
7 Demandez vous ce qu'il faut supprimer plutôt que ce qu'il faut ajouter.
8 Quand 2 valeurs sont voisines, regrouper les en une seule. Plissez les yeux et simplifiez
9 Le dessin doit être lisible de loin comme une affiche.
10 Chaque ligne, chaque action doit être précédé d'une intention.
10 Chaque ligne, chaque action doit être précédé d'une intention.
Work, work !
La citation du jour :
Un sein, c'est rond, c'est chaud. Si Dieu n'avait créé la gorge de la femme, je ne sais si j'aurais été peintre.
Pierre Auguste Renoir
Après avoir fait fumer les fusains, j'ai filé direction le musée des Beaux arts pour l'exposition Emile Friant, le dernier naturaliste ? Une exposition fournie et intéressante avec des œuvres maîtresses, de petites études préparatoires, des réalisations d'étudiant des Beaux arts. Un bémol concernant l'éclairage très mauvais avec de nombreuses œuvres plongées dans l'obscurité.
Petite claque de modestie avec ces autoportraits d'adolescent (17 ans me semble t'il) !
Il est bien fini le temps où les étudiants des écoles d'art planchaient sur des plâtres pour aiguiser leur regard !
Académies peintes. Intéressant ce fond clair pour faire ressortir la peau noire !
A gauche, une étude préparatoire aux fameux Amoureux !
Etude préparatoire à la légendaire Toussaint !
Hmmm, ces bas rouges sexy ! Une idée pour l'atelier de modèle vivant du vendredi !
Cartel : Cette scène est reprise du fusain Nu debout auquel Friant ajoute la couleur rouge et brosse en arrière plan son atelier bohème.
Cartel : Cette scène est reprise du fusain Nu debout auquel Friant ajoute la couleur rouge et brosse en arrière plan son atelier bohème.
Des compos à la Meissonier !
Du bon et du moins bon chez Friant. Quelques oeuvres fortes mais également beaucoup de mièvre dans le choix des sujets, un sens des couleurs critiquable et une manière (trop) léchée.
Nice work-
RépondreSupprimerMerci beaucoup Keith :)
RépondreSupprimerBonjour Yann,
RépondreSupprimerQuelle belle exposition!!!
On retrouve aujourd'hui ces très beaux plâtres chez les antiquaires...à défaut, on peut s'inspirer des lithographies de Charles Bargue. Un très joli livre a été édité ou on retrouve toutes ses planches de dessins faites à partir de plâtre.
Ces bas rouges très inspirants donnent d'autres renseignements, la mode des bas de couleurs était très en vogue vers 1885-1890 et avaient la faveur des élégantes. On changeait de bas plusieurs fois par jour autant que de tenues.
Il y avait des bas pour l'hiver (soie pour les riches bien chaude et laine pour les autres)de couleur chinée, noir, gris ou marron.
En été (coton, fil d'Ecosse - jamais de soie, cela serait déplacé) écru pour les moins chers, en couleur ou à motifs, fleurettes, raies etc...
Il y avait des bas pour le matin (simples unis et clairs ou chinés), pour l'après-midi (de couleur, à motifs) et le soir (richement brodés)
Il y avait toute une codification pour les vêtements et sous-vêtements.
Des bas rouges seront portés avec une tenue gris souris, loutre ou blonde.
On pourrait donc supposer qu'elle porte des bas de soie rouges portés un après-midi car ils ne sont pas richement brodés ou décorés de dentelle, que sa robe est vraisemblablement grise, ne porte-elle pas des gants gris? Cette dame n'est pas une pauvresse car les bas de couleurs était chers.
« Enfin, prenant un bas, voyez comme elle pose
Son pied mignon et nu sur son genou tout rose.
Le bas est mis, - il faut qu'il soit bien tiré !
Le précepte qui veut que, sur la jambe fine,
La main ne laisse pas un pli de mousseline,
En France comme ailleurs est un fait avéré.
La jarretière rose, au-dessus du bas blanc,
Fait aux genoux ensuite un beau noeud de ruban. »
(Les feuilles perdues, par Edouard Dangin, 1873)
Personnellement j'aime beaucoup les bas du 18 et 19e siècle qui s'arrêtent au-dessus du genoux, tenus par un ruban ou une jarretière.
C'est bien plus raffiné et élégant...
Sylvie
Wow merci Sylvie pour cet aperçu sur l'univers des bas et autres douceurs pleines de dentelles ... suis un grand amateur !
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