Croquer le fruit défendu !


Gros, très gros programme aujourd'hui vendredi ! D'abord un cours particulier ce matin pendant lequel j'ai pu réaliser une démo de la nature morte ci-dessus. Le point a été de montrer à l'élève comment rendre la picturalité, dimension importante de la peinture souvent négligée. Puis l'atelier de modèle vivant cette aprem et ce soir la communication des stages du mois prochain ... qui a dit que le peintre était oisif ?

Berthe Morisot a écrit un jour : Plus on veut, mieux on veut. Autrement dit, la qualité est d'abord une question de volonté !
>> Relire cet article pour la petite claque de motivation du jour !

Le step by step du jour :

Le fruit défendu peint en 2 steps !

La réflexion du jour :

Que de tableaux on peut faire avec ces fruits (pommes), depuis la simple pomme placée sur une table et reflétant ses tons rouges si brillants dans le poli du bois ou du métal des objets qui les contiennent, depuis les groupes de pommes, les paniers pleins, les branches, jusqu'aux arbres entiers. Il y a mille sujets pour composer des tableaux avec ces beaux fruits. Prises séparément et à ne considérer la pomme que pour elle-même quand on veut la peindre, c'est un sujet d'étude fort divertissant et plus difficile qu'on ne pense. Nous conseillerons de peindre souvent ce fruit, les pommes rouges principalement.

Tous les apprêts sont utilisables; le rouge de la pomme n'étant pas transparent, on peut le peindre sur tous les fonds, mais, que nous l'avons dit déjà, les apprêts d'un ton neutre un peu foncé, sont toujours préférables quand on veut peindre et terminer du premier coup. Comme ces fruits se conservent fort longtemps, il sera toujours préférable de prendre une toile préparée avec un ton clair ou blanc, et de procéder par un bon dessin et une ébauche.

Le luisant doit être l'objet d'une attention toute spéciale, car c'est lui qui modèle et fait tourner; on devra donc l'observer sérieusement et s'attacher à le peindre de façon qu'il fasse corps avec le tout. Pour obtenir ce résultat, il faut que le luisant ou brillant soit préparé par de petites touches rayonnantes, dans le milieu desquelles on pose le plus grand clair, en évitant que le pinceau laisse une épaisseur qui arrêterait le bord de la touche et l'empêcherait de se fondre avec le reste. Rien n'est plus désagréable à voir qu'un luisant placé d'un seul coup et peint avec empâtement, cela ressemble à un objet placé sur la pomme mais n'en faisant pas partie. On peut cependant employer ce moyen quand on peint en décoration et que le panneau doit être vu à une grande distance.

La citation du jour :

Il y a des tableaux où il n’y a rien et pourtant tout y est
Corot

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