L'atelier de modèle vivant du vendredi avec Margot !

La séance d'hier s'est soldée par un petit dessin de 35 minutes au fusain :

Margot est restée simple et très saaage !

Observations :
- Le blanc de l’œil trop blanc est une erreur quasi systématique chez le débutant. 
Il faut en ajouter 2 autres : l'oreille trop claire alors qu'elle est située dans l'ombre et les éclats de lumière dans les cheveux, trop clairs surtout quand la chevelure est foncée.
Pour progresser, il s'agit de s'attacher à la justesse des formes mais aussi des valeurs.
Pour cela, l'élève doit les comparer et se demander par exemple : l'éclat de lumière au niveau de la frange est-il plus foncé ou plus clair que la partie éclairée du front ?

La découverte du jour :
Les 3 épreuves du célèbre prix de Rome décrites sur le site très instructif de M. Verat.

La citation du jour :
The artist, not the subject, creates the art. 
L'artiste créé l'art, pas le sujet. Andrew Loomis.

La réflexion du jour :
Les portraits qu'on appelle à regard perdu, sont ceux où le modèle ne regarde pas le peintre, mais tout autre objet qui se trouve dans le tableau, ou même qui ne s'y trouve pas, et qui est censé être au delà de l'encadrement. Il s'en fait beaucoup dans cette situation; et si ce ne sont pas ceux qui facilitent le plus la ressemblance, ce sont du moins les plus pittoresques. Les artistes auxquels on laisse une entière liberté d'adopter telle situation qu'il leur plaira, la choisissent volontiers, parce qu'elle présente divers avantages de composition qui rendent ces sortes de portraits moins communs que la plupart de ceux dont les yeux regardent tout le monde, ce qui a toujours lieu quand le peintre se fait regarder par son modèle.
Un portrait qui vous regarde toujours fixement, sans jamais varier d'expression, a quelque chose d'inanimé qui, à la longue, fait naitre l'ennui, et donne l'idée d'une pétrification instantanée, dont on finit par se lasser.
Il n'en est pas ainsi d'un portrait à regard perdu : comme l'individu a l'air d'être occupé d'un objet plus ou moins intéressant en le voyant regarder fixement ce que nous ne voyons pas nous-mêmes, et nous lui supposons un motif quelconque pour arrêter ainsi sa vue.
Mais si ces sortes de portraits ont cet avantage pour le public en général, il en est tout autrement pour les parents, pour les amis de la personne représentée : ils veulent presque tous que le portrait les regarde; leur affection en est plus satisfaite; et si on ne leur donnait pas le coup d'oeil de cet objet chéri, ils éprouveraient à leur tour une sorte d'impatience et de mécontentement.
Comme ils ne se fatiguent jamais d'envisager les traits d'une personne qui leur est chère, ils veulent aussi que cette personne ait l'air de s'occuper d'eux, du moins par le regard. Prenez donc l'avis d'un parents ou des amis de votre modèle sur le choix du regard, avant que d'arrêter une attitude : rappelez-vous que vous travaillez pour leur satisfaction bien plus que pour la votre. 
Mpl Bouvier

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