L'atelier de modèle vivant du mercredi avec Margot !

Margot est venue poser aujourd’hui et j'ai tenté le portrait avec un point de vue en légère contre-plongée :

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2 heures 30 plus tard !

Ze teacher in action !

La réflexion du jour :
Voici les avis que, d'après ma propre expérience, je crois pouvoir donner aux personnes qui se destinent à peindre le portrait.
Rendez-vous, avant tout, familier avec l'art du dessin, et ne prenez la palette que quand vous saurez faire un contour et un ensemble promptement, spirituellement et parfaitement juste. Je suppose aussi que vous êtes pas étranger à la théorie des ombres, et que vous avez assez longtemps dessiné d'après le plâtre et la nature, soit sur papier blanc, soit sur papier de couleur rehaussé avec du crayon blanc, pour en comprendre la valeur.

Peignez alors quelques têtes, quelques bras, des mains et des poitrines d'après la bosse, cela vous dégrossira pour le maniement de la couleur, sans que vous ayez encore trop à vous occuper d'une multitude de teintes colorées comme on les voit dans la nature vivante. Après cet exercice, copiez un ou deux tableaux, des meilleurs que vous puissiez vous procurer, et faites en sorte de choisir une tête d'homme entre deux âges, bien caractérisé, tant pour les traits que pour le ton de la couleur : je n'entends pas dire par là qu'il faille que le coloris du tableau soit d'un ton trop brun, trop pâle ou trop rouge; mais qu'il ait le coloris d'un personnage d'une bonne constitution afin que les diverses teintes soient moins vagues ou moins uniformes qu'elles ne le sont dans certains cas, comme quand une carnation est trop pâle, trop rouge ou trop basanée partout également.

Après cela, entreprenez un portrait d'après nature, et faites en sorte, pour la première fois, d'avoir pour modèle un individu qui soit du genre de coloris du tableau dont je parlais tout à l'heure; mais ne commencez ni par une figure d'enfant, ni par celle d'une personne très âgée, ni par une jeune personne; votre tâche serait trop difficile. Les enfants ne posent pas assez bien, et d'ailleurs ils n'ont point de traits caractérisés; les vieillards offrent trop de détails, et les jeunes personnes trop de délicatesse dans les teintes et même dans les traits. Un homme d'âge mûr est ce qui vous paraitra le moins difficile; il est probable en même temps qu'il posera mieux que toute autre personne qui aurait ou trop de légèreté et de vivacité, ou trop de faiblesse, etc. Un modèle qui ne pose pas bien, déroute un débutant dans l'art de la peinture, et celui-ci à son tour, par son exigence minutieuse, tourmente le modèle le plus docile.

Poser bien ou mal, c'est soutenir plus ou moins bien et longtemps l'attitude et le maintien que le peintre a choisis; c'est aussi conserver sa physionomie naturelle. On dit qu'une personne ne pose pas bien, quand, pendant une séance de deux ou trois heures, ses traits et son expression ordinaire s'altèrent, ce qui dénote la fatigue et l'ennui; on dit aussi que quelqu'un pose mal, lorsqu'il remue sans cesse et ne tient pas la tête dans la situation qu'on lui a prescrite.
MPL Bouvier

La découverte du jour : Comment on fabrique un crayon !


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