La nature morte du jour !

Une étude trouvée dans un des cartons de l'atelier...

Le conseil d'Ernest :
Quand on a terminé la séance de peinture, il est nécessaire de nettoyer la palette avec beaucoup de soin. A l'aide d'un couteau à palette droit, on enlevera d'abord les couleurs impures qui adhèrent aux couleurs propres, et on les déposera sur une partie de la palette, en ayant soin de bien essuyer le couteau chaque fois qu'on s'occupera d'une couleur différente. Puis, lorsque toutes les couleurs auront été débarrassées des impuretés, on enlèvera les tons qui auront servi à l'étude; ensuite, à l'aide d'un chiffon, sur lequel on versera quelques gouttes de térébenthine, on essuiera la palette jusqu'à ce que le bois réapparaisse.
Une propreté et un soin extrême sont essentiels pour obtenir des tons frais.
Quand la palette aura été ainsi débarrassée des couleurs inutiles, on la renfermera dans la boite, pour que les couleurs qui sont restées dessus sèchent moins vite.
Si on laissait la palette chargée pendant plusieurs jours sans s'en servir, les couleurs sécheraient, et on ne pourrait plus les employer. Le siccatif qu'elles contiennent agissant en effet aussitôt que les couleurs sont exposées à l'air; il se formerait une peau qui les recouvrirait et qui augmenterait d'épaisseur avec le temps, jusqu'à ce qu'elles soient totalement sèches et durcies.
Quand on a laissé sécher les couleurs et qu'on veut s'en servir, on refait la palette en débarrassant chaque couleur de l'enveloppe qui la recouvre.
On se sert à cet effet de la pointe du couteau à palette, à l'aide duquel on détache cette pulpe en la coupant tout autour. L'intérieur apparait alors frais et souple comme le jour où la couleur est sortie du tube.
Ernest Hareux, L'outillage et le matériel nécessaires à l'atelier ou en plein air

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