Le chignon du mercredi !

C'est la jolie Marie qui a pris la pose aujourd'hui à l'atelier de modèle vivant du mercredi ! Impossible pour moi de résister à l'appel de ce chignon flamboyant !

Pose de 2h inspirée par Lilia de Carolus Duran. Alla prima style baby !













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La question du jour :

Comment peindre les cheveux ?
Il n'y a pas de recette unique pour peindre les cheveux. Les cheveux ont des textures très variées (tondus, frisés, bouclés, crépus, etc.) Pour ne plus peindre un plat de spaghettis dégoulinant sur la tête, une règle générale consiste à d'abord grouper la chevelure en larges masses. Puis nuancer ces masses avec des mèches et touches de lumière les plus visibles (que l'on voit les yeux plissés). Penser enfin à envelopper les bords de la chevelure.
>> C'est décidé, je me mets au dailypainting !
>> La peinture à l'huile en 26 conseils !


Ce que pense Frank Benson :
Ne pas peindre la chevelure par touches ou en peignant les boucles. Peindre une masse plate de la bonne valeur, et poser les lumières le plus précisément possible. La lumière sur cette chevelure noire doit être froide. Et ne pas la peindre avec de la peinture noire même si elle parait noire. A côté de ce fond vert, elle doit être chaude. Les choses importantes sont la justesse des relations d'une chose à une autre, les cheveux, l'ombre, les reflets, les demi-tons, etc. Ne pas approfondir avant d'avoir obtenu cette justesse.
>> Relire les formidables conseils de Benson !

Le poème du jour :

Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure !
Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase ! Pour peupler ce soir l'alcôve obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l'air comme un mouchoir !

La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme d'autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.

J'irai là-bas où l'arbre et l'homme, pleins de sève,
Se pâment longuement sous l'ardeur des climats ;
Fortes tresses, soyez la houle qui m'enlève !
Tu contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :

Un port retentissant où mon âme peut boire
A grands flots le parfum, le son et la couleur ;
Où les vaisseaux, glissant dans l'or et dans la moire,
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D'un ciel pur où frémit l'éternelle chaleur.

Je plongerai ma tête amoureuse d'ivresse
Dans ce noir océan où l'autre est enfermé ;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé !

Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l'azur du ciel immense et rond ;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m'enivre ardemment des senteurs confondues
De l'huile de coco, du musc et du goudron.

Longtemps ! toujours ! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N'es-tu pas l'oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir ?

Charles BAUDELAIRE (1821-1867) La chevelure

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