Tea for two !


Au programme ce dimanche, c'est la préparation de la semaine intensive de modèle vivant. Mais la priorité est à la peinture et aussitôt levé, j'ai exécuté le portrait de cette théière jaune ... en sifflotant Oh, honey, picture me upon your knee, with tea for two... :)

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La réflexion du jour :

A mon sens, l'étude d'objet est bien plus qu'un simple exercice technique. L'objectif n'est pas la description littérale  _et donc superficielle_ du modèle mais de chercher à rendre celui-ci intéressant. Cet objectif est d'ailleurs valable pour une étude d'objet comme pour n'importe quel autre sujet.

Mais alors comment faire d'un simple objet une représentation intéressante ? 
Bien évidemment il n'y a pas qu'une, mais pléthore de possibilités. En plus de la technique, la réponse se trouve dans les choix émis par l'artiste, dont bon nombre se font avant même de commencer à peindre. En d'autres termes, ce que l'on peint est aussi important que comment on le peint.

Voici _entre autres_ ce qui s'est passé dans ma tête d'artiste avant de peindre cette théière jaune : 
  • Choix d'une composition en longueur en raison de la forme plutôt allongée de la théière
  • Choix de cette théière en particulier pour sa couleur expressive
  • Choix d'une mise en scène sobre pour plus d'élégance
  • Choix d'une touche spontanée pour plus d'expressivité
  • Choix d'une peinture "non finie" pour plus d'énergie
Une peinture n'est donc pas le fruit du hasard. Parce que l'artiste peint avec son cerveau, son œil et sa main, elle est le fruit d'une réflexion approfondie (analyse, choix), d'une forte sensibilité (visuelle et autre) ainsi qu'une technique éprouvée (geste, matériel). Tout cela ne se maîtrise pas du jour au lendemain. Cela se cultive durant des années de travail, d'éternels recommencements, d'innombrables échecs et de frustrations désespérantes. C'est un long et difficile apprentissage qui demande à l'artiste 2 grandes qualités, le travail et la persévérance.

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 La ballade du jour :

3 commentaires:

  1. Bonjour Yann,

    J'ai du mal à me poser ces questions vrai dire, pour la touche cela s'entend puisque c'est vers cela que l'on tend, mais pour le choix du format c'est plus compliqué, je ne sais pas si j'aurais choisi un format en longueur pour cette théière, j'aurais certainement fait l'erreur de choisir un format carré pour qu'elle occupe tout l'espace. Souvent je recoupe mon sujet à la fin en essayant avec des caches ce qui convient le mieux. J'ai tendance à ne pas laisser assez de marge autour du sujet.
    Pour les couleurs, je me dirais qu'il me faut t du violet dans l'ombre et je ferais des essais avec des cartons teintés pour le fond et le sol.
    Pour le non finito, je ne me serais pas poser la question, j'aurais peut-être évoqué cela en cours d'acheminement.
    Je ne suis pas assez méthodique, je n'ai pas toujours d'idée préconçue et je suis vite absorbée par différents problèmes.
    Peut-être qu'il faut impérativement que je mette cela sur papier avant de commencer, de faire une sorte de trame, une ligne directrice mais je ne suis pas sûre de la tenir.
    Sylvie

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  2. Merci pour la ballade du jour, quel agréable moment................
    Sylvie

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  3. Coucou Sylvie,

    Une peinture commence par un projet picturale, soit une projection de la pensée.
    Une bonne peinture est pensée et des décisions sont prises pour un maximum d'efficacité. Evidemment tout n'est pas calculé et mécanique. Beaucoup se fait aussi avec une intuition forgée par l'expérience.

    Tu sais maintenant qu'il faut anticiper davantage et moins foncer tête baissée.

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