Le nu du mercredi !

L'atelier de Laxou dispose d'un canapé et aujourd'hui nous avons pu expérimenter une très jolie pose en odalisque. Une nouvelle élève a rejoins l'atelier et je lui ai fais une démo avec le commentaire de chaque geste et décision pour lui présenter la technique alla prima :

Démo commentée d'environ 2h

Le mot du jour :
Odalisque. Une odalisque était une esclave vierge, qui pouvait monter jusqu'au statut de concubine ou de femme dans les sérails ottomans, mais dont la plupart étaient au service du harem du sultan. Le mot vient du turc odalık, qui signifie « femme de chambre », d'oda, « chambre ». En littérature, le terme désigne une femme de harem.
Wikipédia

La réflexion du jour :
The appearance of complete relaxation is of first importance. A stiff-looking pose gives the observer the reaction of disconfort. The rythm of the pose should be sought very carefully. (...)Almost any model looks better in a reclinig than a standing pose. The reason is that the stomach falls inward and appears more slender; the breasts, if inclined to droop, return to normal roundness; the chest becomes full an high; the back, lying flat, is straighter; even a double chin is lost. Perhaps nature purposely adds beauty to the reclining pose. If glamorous appeal is needed in a drawing, nothing can give it more than the reclining figure.

Une pose allongée doit dégager un sentiment de pleine relaxation. Une pose raide donne à l'observateur une impression d'inconfort. Le rythme de la pose doit être recherché très soigneusement. (...) La pose allongée valorise presque tous les modèles. Parce que le ventre parait plus mince, les seins, s'ils sont enclins à tomber, retrouvent leur rondeur naturelle, la poitrine devient pleine et haute, le dos, à plat est rectiligne; même un double menton disparait. La nature a peut être rendue volontairement la pose allongée plus belle. Si le dessin sensuel est recherché, il n'y a rien de plus efficace que la pose allongée.
Andrew Loomis

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4 commentaires:

  1. Bonjour,

    J'aime beaucoup cette série de nus où la poitrine est bien représentée. On y ressent bien le poids que l'on pourrait soupeser,la rondeur, la chaleur grâce aux tons utilisés.
    Pour moi un sein tombant ou généreux est bien plus doux qu'un sein haut perché, plus agressif, que je laisserais au Crazy Horse bien qu'il ai été de mode dans la peinture du XIX. Le sein lourd n'a pas trop sa place dans ce monde normalisé de dictats et il est plus dérangeant se rapprochant plus de la "mamelle" ce qui peut écoeurer certaines femmes au même titre que les sujets d'allaitement qui autrefois étaient beaucoup en vigueur. Les dictats et les codes sont tellement profondément ancrés qu'il est difficile d'accepter certaines réalités qui ne sont pas assez "lisses" et "esthétiques".
    Mais dans l'art je trouve qu'il a sa place, il est bien plus érotisant, plus présent mais je me demandais aussi quelle place il fallait lui accorder par rapport au visage, tout dépend où le regard se porte et si celui-ci est le centre d'intérêt ou bien notre cerveau choisit il naturellement ce qu'il lui convient.....
    Tout cela est complexe, il y autant de regards que de seins différents.
    Sylvie

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  2. Merci Sylvie pour ce commentaire :)

    En réalité, ces nus sont exécutés dans le cadre de l'atelier libre de modèle vivant. Ainsi je ne mets pas le modèle en scène comme je pourrais le faire s'il tenait la pose pour moi seul. Je ne choisis ni le modèle, ni le point de vue.
    La créativité dans ce cadre tient beaucoup dans le fait de sélectionner les parties intéressantes à peindre et celles qui ne le sont pas.

    Beaucoup de personnes pensent à tors qu'un "beau" sujet fait une belle peinture. C'est une erreur largement répandue. Une peinture n'est pas belle parce que l'on peint un top model, la peinture ne serait pas vraiment intéressante si cela était le cas.

    C'est à l'artiste de donner de l'intérêt au sujet peut importe ce qu'il est et peut importe comment il est. Ainsi tous les corps sont bons à peindre, comme tous les sujets sont bons à faire histoires ou des films. Il n'y a pas de mauvais sujet juste de mauvaises peintures.

    Une chose est certaine, la poitrine et le corps féminin est un sujet éternel et les peintres ne se lasseront jamais de les peindre, parole d'homme !

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  3. Et justement si finalement le nu féminin dans la peinture ne serait pas une histoire d'homme? ou est-ce un préjugé comme un autre?
    Je ne doute pas qu'une femme puisse représenter un corps féminin ou un autre sujet mais je pense que l'homme à cette capacité innée de percevoir l'essence même de ce corps sans l'édulcorer mais peut-être que je me trompe....
    Sylvie

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  4. Je le pense. La corps de la femme a toujours fasciné et fascinera toujours l'homme, la nature est ainsi faite. Un sujet éternellement inspirant pour le peintre !

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