L'étude du lundi matin !

La petite étude alla prima du lundi matin !

Bouquet de roses, 2014

Les fleurs en général et les roses en particulier sont passionnantes à peindre. 
Les fleurs, doivent être peintes avec délicatesse et subtilité et pour ne pas être un sujet pour grand-mères, il faut leur donner de la vibration et du caractère, à la Frans Mortelmans !

La lecture du jour :
Le peinture de fleurs, bien qu’elle soit un genre très déterminé, n’a point de procédés qui lui soient spéciaux. C’est un sujet de choix sur lequel des artistes peuvent se spécialiser ; l’éducation qui y conduit, n’a pas d’autres lois que celle de la peinture en général. Ce sont les mêmes conditions physiologiques de perception des spectacles et les mêmes conditions matérielles d’exécution.
 

Cependant, qu’il me soit permis de dire quelques mots de sa condition morale : la fleur, couronnement et splendeur du monde végétal, est, parmi toutes les beauté de la nature, celle dont l’attrait nous est le plus immédiatement sensible. Tous les hommes aiment les fleurs, et nous les associons comme des sœurs chéries, à toutes nos émotions, à nos joies, comme à nos douleurs.
Cela crée à l’artiste qui se consacre à elles, une situation toute particulière. Tandis que, dans tout autre genre, l’artiste peut, dans la mesure même de son tempérament, remplir la mission suprême de l’art, « la révélation de l’infinie beauté », qu’il peut découvrir et montrer cet objet des aspirations humaines, jusque dans les aspects les plus revêches de la nature ; ce sacerdoce semble lui échapper ici. Aussi les peintres de fleurs, pour la plupart, se jetèrent-ils de tout temps vers une autre branche de l’art, la décoration, dont l’objet agréable et charmant par excellence, est aussi de faire du bonheur humain en parant le mieux possible les choses qui accompagnent notre existence, nos édifices, nos propres demeures et les divers objets fabriqués par nos mains, pour notre usage particulier.
 
Dans cette direction, l’artiste a moins que dans la peinture proprement dite, à concentrer son attention sur cet aspect général, si fugitivement perceptible où se manifeste l’âme des choses ; son objet principal est la grâce de la forme, l’exquisité des tons, la délicatesse de matière des fleurs ; il doit s’appliquer à en connaitre par cœur les diverses espèces, elles seront les documents de son ingéniosité, les servantes de son goût et l’habileté de sa main sera là, toujours heureusement exercée.
Pourtant, le peintre de fleurs peut être quand même un artiste au sens abstrait et suprême de ce mot. Pour cette tâche sacrée, plus qu’en aucun autre genre, il lui faudra posséder à fond les éléments de son mode d’expression, qu’il soit parfait dessinateur et peintre, puis développant au paroxysme sa sensibilité, qu’il s’identifie à ses chers modèles au point d’y confondre son âme. Alors il pourra transmettre aux autres hommes une émotion plus profondément heureuse.
Moins initiateur, moins apôtre peut être, il sera prêtre du divin révélé et peindra ses fleurs pieusement, comme à genoux.

Achille Cesbron

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